1-Le
Brunissage
Le
brunissage est un traitement de surface par écrouissage.
Il permet de nettoyer les pièces traitées, d'atténuer les rayures et les chocs,
d'obtenir un durcissement de la surface et de donner un éclat exceptionnel à cette
dernière. Contrairement aux méthodes manuelles d'entretien, qui se font généralement
par abrasion, à l'aide de pâtes ou de crèmes ou, plus dangereusement, à l'aide d'acide
ou d'électrolyse, le brunissage n'enlève pas de métal.Autrefois, les orfèvres
brunissaient leurs chefs - d'uvre, ultime opération réalisée à l'aide de petits marteaux de différentes formes, à têtes
parfaitement polies, voire glacées, appelés brunissoirs.Ils tapotaient les pièces, une
grande dextérité s'avérait nécessaire, afin de provoquer un écrasement moléculaire de l'argent en surface,
ce qui les rendaient plus dures, plus résistantes aux rayures et meurtrissures et
aussi moins perméable à l'air ambiant, donc
moins sensibles à l'oxydation.De nos jours,
cette opération est réalisée mécaniquement
à l'aide de machines appelées brunisseuses,
où des milliers de billes d'acier en rotation remplacent les brunissoirs
d'autrefois. Elles sont utilisées en orfèvrerie pour la fabrication et en hôtellerie
pour lentretien des couverts.
Différentes
brunisseuses ont été mises au point.
Les premières machines, étaient des machines à
tambour rotatif, dans lesquelles des billes d'acier se trouvant à l'intérieur d'un
tambour double, hermétiquement fermé, venaient frapper le métal surfacique des pièces
à traiter pour redonner leur éclat.
Dans la deuxième génération des brunisseuses, le
tambour a été remplacé par un tapis roulant sans fin, qui entraîne les billes
d'acier dans un mouvement rotatif. Celles-ci, en roulant sur les pièces, viennent
écraser le métal surfacique en le lissant et en lui redonnant son éclat.
Le
tapis transportant a permis d'éliminer les inconvénients des brunisseuses à tambour qui
sont d'une part, la brutalité de l'action mécanique engendrant une succession de chocs,
d'autre part le principe actif qui, agissant par frottement, attaque les surfaces, les
détruisant partiellement.
Dans
la brunisseuse à tapis transportant, les améliorations sont obtenues pour la partie
mécanique, par l'utilisation d'un tapis roulant à défilement continu, pour le principe
actif, par des billes d'acier trempées et polies, mises en mouvement par le tapis.Le
roulement des billes sur les pièces provoque un
lissage, un durcissement des surfaces, et élimine de ce fait les rayures légères.
La
brunisseuse à tapis transportant développe une technique éprouvée qui permet un
brunissage en "NON-STOP" par un système à bassin ouvert, rempli d'un bain
savonneux et de 70 kg de billes d'acier.Cette masse de billes est mise en rotation par un
tapis souple roulant sans fin qui ne risque pas de détériorer ni de déformer les
pièces traitées.
Les
pièces sont déposées pendant quelques minutes dans cette masse de billes. Celle-ci, en
roulant sur les pièces, lisse la surface et la durcit grâce à la pression globale.
Au
lieu d'attaquer le métal comme c'est le cas avec le nettoyage manuel, ce système presse
la couche en surface sur le métal de base et
permet de conserver, de rétablir de manière mécanique, l'éclat miroitant d'origine.
La
durée de vie des pièces traitées est
considérablement accrue étant donné qu'une surface plus dure résiste mieux à
l'usure et à l'oxydation.
L'ouverture
totale du couvercle pendant le fonctionnement de la brunisseuse permet un service en
"NON-STOP" d'où une manutention rapide, simple, sans arrêt de la brunisseuse.
Les
pièces à traiter peuvent être introduites et sorties à tout moment, pendant le
fonctionnement de la brunisseuse, cela simplifie et réduit énormément le temps de
manutention.
Un
brunissage impeccable suppose des billes de qualité. Des billes rouillées provoqueront de l'usure et des
rayures. De plus petites billes, ayant une moindre surface d'appui, peuvent laisser lors
de fortes pressions, des empreintes sur une couche d'argent ramollie. De plus elles
restent coincées dans les charnières, les becs de cruche et entre les dents des
fourchettes.
La
performance d'une brunisseuse ne dépend pas de sa taille, mais du poids des billes d'acier et de la rapidité avec
laquelle la machine peut être utilisée. Economisant beaucoup de temps et de personnel,
la brunisseuse à tapis est un investissement qui est vite amorti dans tous les
établissements de 40 places et plus.Si l'investissement dans l'argenterie dépasse
l'investissement pour une brunisseuse, les soins réguliers par le brunissage sont
profitables puisqu'ils augmentent considérablement la durée de vie des pièces
traitées. C'est le cas pour les restaurants qui utilisent la brunisseuse comme
équipement fondamental.
Le brunissage à billes d'acier peut être utilisé pour beaucoup de métaux. Plus le
matériau est dur, plus la durée du brunissage sera longue. Le but d'une brunisseuse est
de nettoyer, entretenir toute pièce d'orfèvrerie en massif ou plaqué or ou argent,
acier inoxydable, cuivre, laiton, bronze, étain poli et vermeil.
2-Le
galetage (brunissoir
à galets)
Qu'est ce que le galetage ?
Une
surface métallique usinée présente, à l'échelle de la rugosité, un aspect de pics et vallées plus ou moins accentué suivant
la qualité de l'usinage réalisé.
Le
galetage consiste en un écrasement de cette
surface, à froid, sous la pression de galets traités (outils ou molettes de
galetage). Les outils entraînent la pièce à galeter en rotation.
Avantages
du galetage
Amélioration
de l'état de surface de la pièce usinée.
Opération
économique du fait qu'elle se fait sur pièce non traitée, et donc qu'elle économise
une opération de rectification plus coûteuse.
Opération
très précise, surtout dans le cas de
l'utilisation de la commande numérique.
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- Galetage de renforcement
Il
permet d'augmenter la résistance à la fatigue
des pièces de construction soumises à des contraintes élevées.
Par dépassement local de la limite d'élasticité, il se produit des précontraintes de
compression qui ont une influences favorable sur l'endurance du matériau dans les zones
soumises à fatigue, notamment alternée (exemple : galetage de congés de raccordement
entre une partie cylindrique et un épaulement sur un arbre soumis à des flexions
alternées).
Galetage
dimensionnel ou de forme
Le
but est de modifier la forme initiale de la pièce,
soit pour introduire des corrections volontaires destinées à un usage particulier (cas
du galetage de pignons taillée en vue de réduire le bruit en fonctionnement) soit pour
ramener la forme initiale dans la tolérance (cas du galetage d'ébauches de rotules
obtenues par frappe).
- Galetage
de SURFACE OU SUPERFINITION
Dans tous les cas le galetage améliore
l'état de surface. Il est possible d'atteindre un niveau de superfinition (sans
modification de forme) à l'aide d'outils dont la surface est polie ou glacée.
3-Le
roulage (galetage
spécial)
Principe
du roulage :
Procédés : cas
dun filetage

Différentes
méthodes d'obtention d'un filetage
Il
existe plusieurs procédés pour obtenir du filetage :
- Par enlèvement
de matière (au tour) : Un
outil qui se déplace vient creuser la matière de la pièce en rotation en plusieurs
passes successives. C'est la plus ancienne méthode, plus particulièrement adaptée au
petites séries.
- Par
rectification : La
matière est creusée par des meules
profilées selon le profil de la pièce. La précision peut être très importante et
permet la réalisation de vis mères. Cette méthode est également plus adaptée au petites séries.
- Par filières : Dans
ce procédé, on utilise des filières ou des peignes radiaux ou tangentiels.
- Par moulage : La
précision des pièces obtenues par cette méthode est limitée.
- Par laminage : Le
profil d'une molette va être reproduit sur une pièce par déformation mécanique et sans
copeaux. Cette méthode allie précision, cadencement et caractéristiques mécaniques.
Différentes
méthodes de laminage
Par
ce procédé de laminage, on distingue encore plusieurs spécificités :
- 1 Molette : La
pièce à fileter est maintenue par un dispositif externe suffisamment résistant, comme
un mandrin ou une pince tournante. La pièce est généralement mise en rotation ce qui
entraîne celle de la molette. On retrouve ce système sur tours automatiques.
- 2 Molettes : Deux
molettes sont placées diamétralement opposées à la pièce et tournent dans le même
sens. La pièce est entraînée entre les molettes qui exercent sur elle une très forte
pression jusqu'a reproduire leurs formes. La pièce est en équilibre instable et est
maintenue par une réglette. C'est la méthode la plus utilisée sur les machines à
rouler.
- 3 Molettes ou
plus :
Trois molettes (ou plus) sont placées symétriquement autour de la pièce. La pièce est
en équilibre stable. Ce procédé est utilisé pour des applications particulières
(corps creux, tubes...)
Les
2 façons de travailler
Il
existe deux procédés principaux :
- Le
roulage en plongée : la pièce est usinée sans
se déplacer, la longueur du filetage dépend de celle de la molette.
- Le
roulage en enfilade : La barre se déplace entre
les molettes, ce qui permet de fileter de très grandes longueurs.
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Le
roulage consiste à usiner une pièce sans copeaux,
par déformation. Un outillage spécifique appelé "molettes", constitué de deux
cylindres comportant le même profil que la pièce à usiner, est placé sur une machine
semblable à une presse.
Les
molettes se rapprochent de la pièce en tournant et pénètrent la matière jusqu'à la
déformer et reproduire leur profil sur celle-ci.
Les
fibres de matière sont déformées et la matière vient épouser la forme des molettes.
Le diamètre de la pièce gonfle.
Ebauche
La
matière
De
nombreux matériaux, même non métalliques peuvent se prêter au laminage à froid, mais deux conditions doivent
obligatoirement être remplies simultanément :
- Dureté:
Maximum 130kg/mm²
- Allongement:
8% minimum
De
façon générales, nous pouvons rouler, sous réserve des conditions ci-dessus, les
matières suivantes :
- aciers
de constructions
- aciers
alliés
- aciers
spéciaux
- inox
- acier
réfractaire
- titane
- laiton
- cuivre
- alliages
légers
- molybdène...
La
forme
Il
est important de respecter les chanfreins d'entrée et de sortie qui ne doivent pas
excéder 20° sur l'axe pour les métaux jusqu'à 70kg/mm² et 15° au delà. Il peut
même être ramené à 10° pour les métaux à faible allongement et à grande
résistance (inox, réfractaires...).
L'intérêt
de ce chanfrein est de ménager la fatigue des outillages (molettes). En effet,
l'extrémité de la pièce est un point critique pour les molettes dont les filets
subissent une poussée d'un seul coté.
L'état
de surface
Chaque
fois que cela est compatible avec les impératifs commerciaux, il est souhaitable de
rectifier les ébauches afin d'obtenir des tolérances serrées et une rugosité aussi
faible que possible. Pour du titane, par exemple, l'ébauche doit être rectifiée avec un
Ra<0.8.
La
cote d'ébauche
Le
roulage ne produisant pas de copeaux, il n'y a pas de perte de matière (l'usinage se
produit à volume constant). Ainsi, il est nécessaire d'ébaucher les pièces à la "cote de
roulage".
Cette
cote d'ébauche est sensiblement égale au diamètre sur flancs maxi du filetage. Il est
nécessaire de nous consulter avant chaque commande pour que nous vous indiquions la cote
de préparation, celle-ci dépendant de nombreux facteurs. Les principaux avantages du
roulage à froid sont les suivants :
Avantages
- Les
fibres de matière ne sont ni rompues ni coupées,
- Absence
totale de copeaux,
- Permet
une grande précision : ±0,01mm sur flancs,
- Améliore
les caractéristiques mécaniques,
- Autorise
un gain de 30% sur la dureté et la résistance à la rupture,
- Améliore
jusqu'à 100% la résistance à la fatigue,
- Supprime
les amorces de rupture en glaçant la surface,
- Economise
le temps et la matière,
- Permet
de fileter de très grandes longueurs.
Surface
glacée
L'état
de surface obtenu est un état "glacé".
En galetage, il est possible d'obtenir une rugosité Ra=0,02 :
Cette
qualité améliore la résistance à l'oxydation,
supprime les amorces de rupture et diminue les
frottements mécaniques avec les écrous et augmente considérablement le rendement
des couples à vis sans fin. On peut classer les états de surface entre les différents
modes d'obtention des filetages : taillé <
fraisé < rectifié < roulé.
Résistance
à la traction
Contrairement
au filetage taillé, les fibres de matière sont
non pas coupées, mais déformées.
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